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Nine Inch Nails - Year Zero (2007)
Test en avant première

All written and performed by Trent Reznor, produced / programmed by Trent Reznor and Atticus Ross, mixed by Alan Moulder, mastered by Brian “Big Bass” Gardner 

L’album

Un album assez cohérent et très fortement électronique, le concept du bruit musical est exploité au maximum. On sent très fortement qu’il s’agit d’un concept album avec plusieurs personnages qui correspondent chacun à une voix ou une façon de chanter (dans ce sens l’album rappelle d’ailleurs très fortement l'album "Outside" de David Bowie d’ailleurs). Aucune vraie balade, plusieurs chansons qui se font échos entre elles et surtout un album qui même si il nous a fait un très forte impression à notre première écoute gagnera énormément à chaque écoute supplémentaire. Il faut préciser qu'à la différence de The Fragile ou The Downward Spiral, les morceaux sont clairement séparés, sans transition aucune.
   

  1. Hyperpower ! (1 :42)
    Une introduction instrumentale à l’album toute en montée en puissance avec un répétition d’un même thème avec de nouveaux sons / instruments à chaque passage. Une intro très réussie mais qui ne s’enchaîne cependant pas avec la piste suivante. Ce morceau pourrait être une fabuleuse intro de concert en remplacement du classique "pinion".  
  1. The Begining of the End (2:47)
    A nouveau une piste toute en montée et avec une structure rappelant fortement « Metal ». La phrase “This is the Beginning” revient en leitmotiv dans toute la chanson.  
  1. Survivalism (4:22)
    Le premier single, déjà connu par les fuites sur le Net et les interprétations live. Un morceau très riche et comportant un refrain déroutant. 
  1. The Good Soldier (3:23)
    Rythme electro pop, voix très en avant et refrain assez peu marqué. L'ensemble est très mélodieux (le chant est splendide). Un riff dissonant pour une chanson un peu dans le genre comptine qui se finit par 1 min d'instru. Sans doute la chanson la plus grand public radio friendly sans pour autant être simpliste.
  1. Vessel (4 :51)
    L'introduction est très "rentre-dedans". Chanson très bruyante avec énormément de sons étranges ressemblant à des déchirures électroniques avec un petite couche de piano en surimpression. La voix est assez trafiquée en particulier sur un refrain commençant par un étrange « Oh My God ».
    Les deux dernières minutes du morceau sont instrumentales et vraiment hallucinantes.
    Cette chanson est la première des deux que nous avons souhaité réécouter et la seconde écoute nous a permis de  voir la grand côté barré de cette chanson (en particulier à cause des sons très saturés et des cassures de rythme très surprenantes. 
  1. Me, I’m Not (4 :52)
 
  1. Capital G (3 :49)
    Un démarrage de la chanson rappelant « At The Heart Of It All » mais avec des couplets au phrasé très hip hop et un splendide refrain quant à lui très pop. Encore une fois une chanson qui monte en puissance pendant toute sa durée. Rarement dans l'oeuvre de  NIN le phrasé  "rap" n'avait été si présent.
  1. My Violent Heart (4:14)
 
  1. The Warning (3:39)
    Encore une fois une intro très "rentre dedans". Trent joue beaucoup avec la stéréo sur cette chanson qui mêle les gros bruits électroniques et un semblant de guitare sèche dissonante. La voix étouffée de Trent répétant « The time is tick tick ticking away » rend cette chanson très entêtante.
    A noter que le bruit qui au spectrogramme fait apparaître la présence et qui se trouvait à la fin de la mp3 de « My Violent Heart », se retrouve telle qu’elle ici. De plus, la fin du morceau nous a fait énormément pensé à "Suck".  
  1. God Given (3:50)
    LA chanson la plus surprenante de l’album et celle qui nous a tous scotché et qu’on a décidé à l’unanimité de  réécouter. Un rythme électronique funky couplé à Trent qui chante avec un phrasé très porté hip hop et qui accélère jusqu’à un furieux et disco  « Come on, everybody now, sing along, God Given ». Après le refrain un pont avec voix murmuré et tout recommence. Diablement efficace, étonnamment dansant : une réelle surprise !
  1. Meet Your Master (4:09)
    Chanson un peu plus classique. A nouveau un démarrage à la « At The Heart Of It All » et une montée en puissance. Principale surprise de cette chanson, la fin avec la répétition d’un « Come On Down » qui s’enchaîne sur la chanson suivante. (et qui représente le seul vrai enchaînement de pistes l’album)  
  1. The Greater Good (4:51)
    Une voix murmurée sur un mélange de xylophone et d’instrument à cordes (harpe) très grave. Toute proportion gardée on retrouve des sonorités similaires à celle de la face B
    « Baboon Rape Party » de Marilyn Manson.
    Vers le milieu de la chanson la chanson devient très calme et dégage une impression de sérénité puis elle augmente jusqu’à un final qui prend la forme d’un long larsen.
    Ce morceau est à la fois étrange, glauque et terrifiant. Un morceau à ne pas écouter seul chez soi :)
  1. The Great Destroyer (3:17)
    Une intro assez Hard Core avec une voix qui elle serait plus à sa place sur une balade (chant mélodique avec une réverbération). Le rythme est bizarre et destructuré, et on a l'impression que le chant est posé dessus. Puis la voix accélère pour tenir le rythme jusqu’à un « The Great Destroyer » chanté d’une façon très Europe !!! Puis la fin de la chanson (à partir de 2:00) vire dans un grand n’importe quoi électronique (un "dégueulis" de sons saturés et de synthé) rappelant Aphex Twin ou ATR. Un bruit d’eau clôture cette chanson variée.  
  1. Another Version of the Truth (4:06)
    La chanson commence avec un piano seul rappelant still mais avec un fort effet cathédrale qui donne de l’écho. Des interférences en surimpression augmentent puis se réduisent avant de changer et de laisser penser à une invasion de mouches. C'est un morceau planant, sobre et très sombre.
  1. In This Twilight (3:34)
    Une ambiance de travail à la chaîne dans une usine, une voix assez plaintive. Sans doute la chanson la plus classique et la moins intéressante de cette écoute.
  2. Zero-Sum (6:15)
    Nouvelle intro à la « At The Heart Of It All » (très techno, grosses basses), une voix trafiquée rappelant celle de la chanson « The Downward Spiral » et un piano qui monte en puissance. Certaines sonorités ou chants style World Music s’ajoutent à cette chanson qui reste assez calme et qui clôture l’album en se faisant de plus en plus calme.

Laurent Caron, Mrs Self Destruct, Ninjaw P.B., TRM